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 mes écrits (et oui, je sais écrire ^^)

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Etoile de Minuit
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Etoile de Minuit


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MessageSujet: mes écrits (et oui, je sais écrire ^^)   mes écrits (et oui, je sais écrire ^^) EmptySam 29 Jan - 11:58

<BLOCKQUOTE style="TEXT-ALIGN: center">Epilogue</BLOCKQUOTE>
<BLOCKQUOTE style="TEXT-ALIGN: left">Depuis que je suis décédée, je ne parle plus à personne, je me sens si seule. Nous éprouvons cependant tous le besoin de nous exprimer, pour se sentir écouter ou simplement pour parler de nous. Ne sommes-nous pas tous un peu égocentrique? Je crois que c'est son absence qui me manque, cette absence que ce journal pourra je l'espère combler.

Il y a tant à dire, je ne sais si il y aura assez d'étagères dans cette immense bibliothèque pour soutenir tous mes écrits. C'est en fait bien plus que l'histoire de ma vie, car je vais aussi vous conter ma vie après ma mort. Soit, mais quelle importance ce premier livre, ces toutes premières lignes d'une histoire sans fin a-t-elle pour vous? Je dois vous l'avouer, ça n'a aucune importance. De simples mots pour retranscrire mes songes, mes sentiments. De simples mots doués d'une âme, la mienne. Si je ne m'exprime pas dans un langage assez soutenu, si mes tournures manquent de lyrisme, si mon monde vous est égal, passez votre chemin. Je serais ici ce que je suis vraiment, dans toute mon authenticité, dans tout ce que la Nature a faite de moi, de bon comme de mauvais.

Il ne vous ai jamais arrivé de vous réveiller un matin en vous posant cette question si naïve et pourtant existentielle: « Qui suis-je ? » C'est celle-là même qui m'a poussé à déposer mon âme sur ce papier froissé. Cette question qui reste bien trop souvent sans réponse. A force d'admirer l'autre, on finit par s'oublier. Oublier que nous sommes tout autant doués de qualités morales, physiques ou artistiques. Et alors, le matin d'une journée qui aurait pu être aussi plate que les autres devient soudain vivante. Vivante parce que l'on se questionne, vivante parce que l'on prend conscience de soi-même, et surtout, parce qu'on décide de se trouver sans se chercher. Mais il arrive parfois que l'Autre nous ai tellement façonné à son image, que notre propre identité en est bouleversée. Il m'a fallu mourir et me retrouver complètement seule contre moi-même pour enfin faire face au problème que je fuyais sans cesse. C'était comme reculer pour mieux sauter, évidemment. Mais quelle importance, tant qu'on a l'illusion du bonheur? C'est peut-être ça, parfois, lorsqu'on est jeune et satisfaite d'un rien, innocente et insouciante comme une enfant, le bonheur. C'est pas tant de le chercher, c'est d'avoir l'impression de l'avoir trouvé. </BLOCKQUOTE>
<BLOCKQUOTE style="TEXT-ALIGN: left">Mais la donne change radicalement, lorsqu'on a finalement toute l'éternité pour méditer. L'infini pour se chercher. Et on prend alors conscience que le chagrin a une longueur d'avance sur le bonheur. L'un perdure dans l'éternité tandis que le second s’éteint.</BLOCKQUOTE>
Chapitre I



« L'enfance, c'est de croire qu'avec un sapin de noël et trois flocons de neige toute la terre à changée, »
<BLOCKQUOTE style="TEXT-ALIGN: left">Tout a un commencement. La galaxie, les planètes, Ephaëlya, la guerre, les nains, les elfes, les lycans, les humains, les vampires, moi. Il faut faire le tri dans mes idées. Mon commencement à moi est si lointain que j'ai beaucoup de mal à recoller les morceaux du passé que mon vampire a déchiré. Mais il le faut. Je suis en train de perdre mon identité. C'est au printemps que j'ai vu le jour! C'est étrange de se souvenir des premières images de sa vie. Ce doux parfum des premières fleurs, la fonte des dernières neiges et avec elles le réveil des animaux en hibernation et le retour des oiseaux migrateurs. La floraison des cerisiers aux fleurs blanches, le ciel azur, je suis née au paradis semblait-il. J'ai grandi avec de grands frères, et plus tard sont nées des petites sœurs, petits bouts de femme emplies d'innocence. Mes parents étaient de modestes ouvriers se tuant presque à la tâche pour que leur enfants ne manquent de rien. Des parents vraiment admirables, en somme. Cependant, tout n'était pas parfait, c'était même très loin d'être le cas à vrai dire. En apparence, cette petite maison d'où sortait régulièrement des cris et des rires d'enfants, respirait l'amour et le bonheur. Mais dans les faits, elle en manquait cruellement. Une mère exténuée par son devoir de femme au foyer, un père absent pour combler les manques de pièces d'or dans l'assiette, c'était bien plus souvent dans une ambiance tendu que nous grandissions, moi et mes frères. Cependant, quand on est enfant, on a pas besoin de grand chose pour se construire si ce n'est un toit pour dormir et une famille à quoi se rattacher si un jour on venait à perdre pied. Et ces choses-là je les avaient, elle m'appartenaient, à moi et à mes frères. On a fait les quatre cent coups dans les rues de la cité de l'aurore, j'étais pleine de vie et ne demandait qu'à rire éternellement. J'aurais voulu capturer ces instants et les revivre à jamais. Les rues de la cité était encore en reconstruction d'une, d'après les dire des anciens, terrible guerre. Mais mes parents restaient évasifs à ce sujet, autant que toute la population. J'ai entendu des conversations de ci et de là, des Titans, des divinités, et même des vampires! Pour moi tout cela n'était que des contes pour enfants auxquels je perdais toute croyance au fil des ans. Ma famille, elle, était très croyante et me demandait toujours de ne pas sortir seule. Mais sortir seule, c'était précisément ce dont j'avais le plus besoin.

Toute cette tension au sein de la famille, ces cris, ces mots blessants jetés comme des poignards pour nous faire tomber ou pour nous achever. Ils ne mesuraient pas à quel point leurs nerfs étaient maîtres de leur corps. Ils ne l'ont jamais mesuré et je ne leur en voudrait jamais. Mais cette violence dans laquelle nous avons grandis m'ont poussé à aimer me retrouver au calme, seule, sans d'autre compagnie que moi-même. J'avais pris l'habitude de donner comme excuse à mon absence le fait d'aller chercher du bois pour le feu dans la petite forêt qui bordait notre maison. Là-bas, se trouvait une magnifique petite clairière, un havre de paix pour qui est dévasté de l'intérieur. Lorsque mes petites sœurs sont nés et ont commencés à vouloir suivre leur grande sœur, je leur ai montrés cet endroit si apaisant.

« Si vous ne pouvez plus supporter cette violence, venez vous reposer ici, mais ne dites jamais rien aux parents! »

C'était avec des mots d'enfants, naïfs et insouciants, que je leur avait fait part de mon secret. C'était grâce à cette clairière que nous tenions le coups face à cette agressivité sans cesse renouvelée et qui semblait s'accentuer avec le temps. Pour autant, je n'étais pas du genre à me laisser abattre pour si peu, je me suis toujours satisfaite d'un rien. J'ai toujours trouvé dans la plus grande peine ce qu'il y avait de bon, je n'ai retiré du mal que ce qu'il contenait de meilleur, même si pour cela je devais creuser la chose jusqu'à l'os.

C'était une enfance paisible, dont je ne regrette pas grand chose. Les choses sont ainsi faites, et si c'était à refaire je referais la même chose. Je n'en voudrais pas à mes géniteurs, je n'en voudrais qu'à ce monde de les avoir ainsi poussé au bord du précipice. </BLOCKQUOTE>
Chapitre II











<BLOCKQUOTE style="TEXT-ALIGN: left">Il faut se faire à l'idée: parfois les choses ne tournent pas comme nous l'avions imaginé. Certains parlent de destin, d'autre n'y croit pas et se laissent vivre au gré du vent. Si j'avais à me placer dans l'une ou l'autre des deux catégories, je crois que je me trouverais dans la première. Mais avec un pied dans la seconde. Je crois au destin oui, à la fatalité non. Paradoxal me direz-vous? Pas tant que ça, une simple philosophie de vie qui m'est propre. Je pense que nous sommes tous nés avec un livre entre les mains qui est plus ou moins la matière de nos vies. Après, avec ce que l'on nous a donné, il ne tient qu'à nous de remplir ce livre avec nos propres mots. C'est une image assez simpliste de ma façon de voir l'existence, mais elle englobe avec elle de nombreuses idées. J'ai souvent lu dans les bibliothèques de la cité que les auteurs se plaisaient à comparer notre vie à un livre. Ce n'est pas une si mauvaise comparaison quand on y réfléchit. Des feuilles fragiles, que l'on peut froisser, déchirer, griffonner, et même jeter. Un peu comme nos choix, bons, mauvais, que l'on peut regretter, nier, envisager, ou même rejeter. Quoiqu'il en soit, je comble ici ces pages de ma vie, mais aussi de ma façon de penser, de mes songes et de mes rêves.

Tourner une page, un chapitre de notre Histoire, ou revenir à la première pour essayer d'en comprendre tous les recoins afin de se comprendre soi-même. Qui sommes-nous? Le résultat d'une Histoire, la notre.

N'avez-vous jamais été cet enfant qui pleure dans un coin de sa chambre? Si, très certainement, mais chacun pour des raisons différentes. Mes raisons à moi était la violence. Celle qui me fend encore le cœur, celle qui n'en finira jamais de hanter mes nuits. Cette main qui se devait protectrice mais qui n'a fait que me blesser. Je l'ai haïs, je m'en suis voulu de la haïr autant. Ne leur devais-je pas la vie? Cela leur donnait-il le droit de faire de ma vie un silencieux cauchemar? Des questions qui résonnent encore dans ma tête et dont les échos me brûle tant le cœur qu'ils m'empêchent d'aimer. Les mains tremblantes de la petite Mary dans un coin sombre de la petite maison tranquille. Les bleus sur ses petites mains tremblantes, ses petits poignets rougeoyant, ses chaudes larmes comme seuls témoins de son enfer. Et cette phrase, toujours cette phrase populaire que les poètes récitaient dans la ville « Combien de bleus sur ses bras, car quand on aime on ne compte pas ». Des larmes ruisselant sur ses joues d'enfants, ces mêmes larmes qu'elle aurait voulu ne voir jamais couler, parce qu'elles la rendait faible, elles la rendait tellement vulnérable. Se sentir faible, ça la rendait folle de rage, comment pouvait-elle encore pleurer comme une enfant!? C'était pourtant bien ce qu'elle était, mais la petite Mary ne voulait rien entendre. Et même lorsque ses larmes arrêtaient de couler, stoppées par sa volonté d'acier c'est le cœur de la petite Mary qui continuait de pleurer.

Je n'ai jamais voulu de votre pitié, je n'ai jamais non plus voulu blâmer mes géniteurs, c'est pour cette raison que j'ai attendu leur mort naturelle pour vous conter cette histoire. Vous les auriez regardés d'un autre œil, et moi aussi, ne mentez pas. Vous auriez hurlés à haute voix contre le jeu d'aveugle que jouait mon père, vous auriez voulu la mort de ma mère victime de ses nerfs un peu trop fragiles. Et puis, aujourd'hui j'éprouve le besoin de me souvenir, le besoin de m'écrire pour avoir un peu plus de recul sur moi-même. Cela me permettra peut-être de me comprendre un peu mieux.

Oubliez un peu celle que vous avez connu, car elle n'était que la face cachée de celle que je vous montre aujourd'hui. Les apparences sont cependant bien pratiques, et aujourd'hui toutes les races utilisent ce stratagème. Les lycans se font passer pour de simples humains, les elfes se cachent derrière la Nature qu'ils chérissent, les nains adoptent une attitude d'ivrognes pour ne pas se laisser déborder par leur cœur aussi dur que la pierre, les humains sont les rois de la vraisemblance, et les vampires... Eh bien les vampires sont comme les autres, ils comblent le vide de leur cœur froid en l'inondant de sang chaud. Nous l'avons tous fait, nous avons tous été amenés à faire semblant, que ce soit pour se protéger, pour protéger les autres, pour vivre ou pour faire du mal, le résultat est le même. Je ne suis certaine que de peu de chose, mais croyez-moi ou non, la chose la plus authentique en ce bas monde est la souffrance. Il n'y a rien de plus constructif, il n'y a rien de plus destructeur. Nous en sommes tous victimes, et cherchons le bonheur comme seul remède.
</BLOCKQUOTE>
Chapitre III





<BLOCKQUOTE style="TEXT-ALIGN: left">Une illusion de bonheur. Comme si ce mensonge me permettait de le toucher du doigt. Comme s'il m'en donnait le goût au bord des lèvres. J'ai beau me savoir condamner à l'espérance, je ne recule pas pour autant. Non, même si ce voile m'empêche d'accéder au Bonheur, j'aurais passé une bien belle éternité à essayer. Rien n'est vain lorsque l'expérience qui en découle apporte satisfaction et épanouissement. L'expérience n'est jamais inutile, elle nous apporte plus que tous vos poètes, tous vos livres, toutes vos belles phrases ne vous apporteront jamais. Aucun de vos mots ne peut rivaliser contre sa propre expérience, ses propres sentiments. Les mots ne sont que des outils pour les décrire. Il ne serve qu'à reconstruire une âme brisée, les mots aux vertus salvatrices, les mots comme catharsique. Épurer ses passions, s'en croire libérer, n'être qu'un fruit de divinités. Pouvez-vous répondre à mes questions? Peut-être nous posons nous tous les mêmes et qu'en fin de compte il n'existe aucune réponse. Il semblerait que la vie soit absurde. Perdons notre temps à lui donner un sens. Perdons notre temps à nous redonner vie, puisque nous avons si peur de la mort. J'ai ce besoin indescriptible de reconnaissance, peut-être l'avez vous compris lorsque j'écris. Mes mots ne sont plus que des mots, ma plume autant que mon encre n'en sont plus, eux aussi se fonde à celle que je suis, celle à qui je ne ressemble pas. Celle qui est au fond de moi et tarde à se montrer. Cette Mary implorante et fragile, celle qui rêve de gloire, de réussite et de reconnaissance. Connaissez-vous cette Mary? Je l'ai rencontré au détour d'un rêve, elle m'a tellement marqué que depuis je ne cesse de vouloir la retrouver. Plus je crois m'en approcher, plus elle s'éloigne, comme si elle me fuyait, comme si elle était mauvaise. Tout ça n'a aucun sens.

Pourquoi me fuirais-je? Tout ça pour se préserver, comme si nous pouvions développer un 6e sens qui nous alerterais inconsciemment d'être celle que nous devons être. Pour le bien de tous, et surtout le notre. Nous pensons être tristes de ne pas savoir qui nous sommes vraiment, mais nous savons pertinemment que le contraire ne nous rendrais pas plus heureux. Pourquoi ne pas se contenter de faire de son mieux, puisque nous ne pouvons changer le monde, puisque nous ne pouvons changer nos vies que l'on se tue à dramatiser, pourquoi ne pas intimement les améliorer? La Raison que nous possédons ne nous sert actuellement qu'à nous lamenter sur nos tristes vies que l'on prend du bout des doigts comme des bijoux que l'on s'évertue à salir. Prenons le temps de regarder autour de nous. Prenez le temps, vous qui êtes vivants et qui ne craignez pas encore le soleil de le regarder se lever. Perdez 5 minutes de votre vie à la contempler s'épanouir, puisque la vie s'offre à qui veut bien donner de son temps à contempler le décor dans lequel elle nous a plongé. La tête immergée dans la masse noire de nos songes nous ne prenons plus guère le temps de respirer, sortir la tête de l'eau et apprécier ne serait-ce qu'une bouffée d'air frais. Libre à vous de perdre votre temps pour la bonne cause ou de vous noyez dans vos tristes vies. La vie est belle pour qui sait la voir. </BLOCKQUOTE>
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MessageSujet: Re: mes écrits (et oui, je sais écrire ^^)   mes écrits (et oui, je sais écrire ^^) EmptySam 29 Jan - 12:00

Le destin d'une vie. -> Extrait du Journal d'une femme



Et voilà, je me retrouve encore assise sur ce fauteuil à écrire des pages et des pages dans ce livre.
Il arrive parfois que notre mémoire nous joue des tours auxquels nous n'aurions jamais pensé, comme tomber dans l'oubli pour la plupart du temps. Elle se cache, la joueuse, sans penser un seul instant que nous n'avons peut-être pas envie de la retrouver. Elle se retrouve seule, la naïve, sans nous pour lui donner un semblant de raison d'être. Elle s'éteint, la petite flamme, pour disparaître pour toujours. Éternellement ? Malheureusement, pas nécessairement. Elle en est revenue il y a peu. Revenue de l'abîme.
Très souvent il ne suffit que d'une seconde pour nous souvenir d'une éternité oubliée ; un lieu, un parfum ou même un regard. Tout est propice à nous inciter à retrouver notre mémoire enfouie derrière notre sourire, celui qui nous protège de l'obscurité qui menace de nous ronger le coeur. Car nous préférons de loin oublier ce qui nous a meurtri plutôt que ce qui nous est favorable, ce qui est tout à fait intelligible après tout. C'est par ailleurs pour cela qu'un voile s'est abattu sur mon visage il y a de cela de nombreuses années, lorsque mon journal en était encore à ses premières pages.
C'est ce soir là que je pense pour la première fois comment ma vie finirais, si elle finit un jour. Si moi, Elenna, je continuerais à vivre à ses côtés. Si je fonderais une famille. Si je fais, finalement, la vie d'humaine dont je rêvais tellement.
Rêvais. C'est ce que j'ai dit, oui... Depuis qu'il est à mes côtés, je souhaite, pour la première fois dans toute cette longue vie, garder cette immortalité qu'on m'a donner. Je souhaite rester à ses côtés jusqu'à que je redevienne poussière...Plus rien.
Si seulement le destin ne serait que de chance, la vie serait le paradis, si celui-ci est réel.
Mais je ne fais rien, rien pour que mes souhaits soit réalisés.
Faible. C'est ainsi que je me vois, et cela ne fera qu'empirer avec le temps si nous ne réagissons guère maintenant. Mais que puis-je faire si ce n'est attendre ? Le destin est en marche...
Le destin d'une vie.




Enfin être moi-même. Extrait du Journal de Julia




L'on nous défend souvent de trop réfléchir, d'avoir l'esprit totalement embrouillé car le choix d'un camp ne nous est pas aussi facile que certains. L'on nous critique d'être trop marginaux, de vouloir en quelques sortes s'extirper du lot d'individus pathétiques de notre monde, pour la simple raison que nos décisions ne soient pas ceux auxquels on se serait attendu. Il semblerait, en tous cas, que nos choix ne soient pas les bons et qu'il faille choisir entre deux idéologies bien définies et déjà construites plutôt qu'adopter la nôtre. L'être humain ne serait donc il plus en état de penser par lui-même, et par conséquent pourrais-je même dire d'exister en tant qu'individu ? Nous n'avons plus affaire à des personnes, car ce serait là un titre bien trop personnel dans un monde où seule la collectivité persiste détruisant à elle-seule l'Homme en tant que tel, mais bien à deux camps dans lequel il m'est impossible de distinguer le moindre guerrier. C'est pour ainsi dire une masse que j'aperçois au loin. Un brouillard. Nulle envie d'y pénétrer, nulle envie de me sentir utile – et encore, cela serait à démontrer – tout en étant privée d'être moi-même. Servir un être hautain qui ne sait distinguer un de ses fidèles d'un de ses ennemis quand ceux-ci se trouvent au sein même d'une foule aussi bruyante que l'on pourrait la comparer à une ruche bourdonnante d'abeilles acharnées ? Non, je ne suis fort heureusement pas de ces petits candides qui pensent un seul instant exister aux yeux de leur supérieur et ainsi espérer bénéficier de l'aide de ce dernier et de sa bénédiction lors sa peut-être victoire. Ma confiance est une des choses que je n'accorde qu'à trop peu de personnes, vous devez bien le comprendre et donc faire comme simple déduction que jamais je n'irai me soumettre à tel personnage. Depuis quand l'on est amené à se soumettre par crainte ? Car c'est, je pense, l'une des raisons maîtresses qui pousse les fidèles à s'agenouiller lorsque le soi-disant supérieur s'avance vers eux. C'est parce qu'ils sont assez idiots pour penser qu'une simple soumission puisse faire la différence lorsque les supposées "Déesses" n'aura plus besoin de leur précieuse aide qu'il persiste autant d'esprits manichéens en ces lieux.

Une autre hypothèse pourrait être qu'en chaque homme réside un espoir portant bien évidemment sur chacune des deux divinités. Mais où est donc passé l'espoir que les Hommes ont en eux-même ? Ne sont-ils donc plus capables de sauver ce qui, à leurs yeux, est en pleine perdition ? Ont-ils réellement besoin d'un soi-disant sauveur, prêchant des paroles de haine ou encore un discours soi-disant pacifique selon le côté duquel on se place ? Depuis quand la stabilité d'un monde se fait-il par la force, et pire ... Je n'ai jamais vu, depuis le commencement, un peuple haineux rester de marbre lorsqu'un Candide ose espérer prendre la tête du pouvoir. Où est donc la possibilité d'une équité dans tout ce monde aussi diverse soit-il ? La diversité est une tare, car elle empêche une paix prolongée, mais elle est aussi une bénédiction car qui n'a jamais eu peur d'un monde dans lequel tous seraient du même avis, tous seraient finalement pareils. Il n'y aurait alors plus de remise en question, plus de divergence de pensées, plus de vie autant le dire ainsi. Car ce sont ces conflits perpétuels qui donnent un certain rythme dans notre existence, qui nous donnent sans cesse envie de nous surpasser pour nous en aller contrer autrui. Ce sont ces conflits qui font de nous des êtres pensants à condition que notre pensée ne soit déjà cloisonnée par une idéologie préfabriquée par un autre que soi suite à ce que nous appelons communément bourrage de crâne. Car, en effet, c'est ce qui est en train de se passer sous nos yeux sans que nous ne nous en apercevions. Une réalité bien malheureuse que celle-ci.

L'on nous défend souvent de trop réfléchir, de résister à la tentation d'une certaine facilité et finalement de se penser au dessus des autres. Car, en y réfléchissant, ce peut être une hypothèse du camp des crédules. Quelqu'un qui pense pouvoir se sauver lui-même, ou encore se construire une idéologie tout à fait personnelle, ne se sur-estime-t-il pas ? Vous avez peut être raison. Qui suis-je pour contrer des hypothèses sur les agissements et pensées de mes semblables ? Mon avis n'en serait que trop subjectif. Toujours est-il que jamais je ne m'abaisserai comme peuvent le faire ces ingénus, jamais je ne me rattacherai à l'un de ces deux camps dérisoires, jamais je ne m'imposerai de fers aux poignets. Non je resterai libre pour toujours, reine de mes pensées, maîtresse de mes actions.

Moi-même, juste ça.
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